Parc naturel régional de l'Avesnois

Annoncée depuis quelques temps déjà, un changement va intervenir dans la Réglementation Thermique (RT) dans le cadre de la rénovation de l’existant (dite ‘élément par élément’).  L’arrêté du 22 mars 2017 modifie de fond en comble l’arrêté du 3 mai 2007 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétiques des bâtiments existants. Ce texte fixe des exigences à respecter pour chaque composant d’une construction dans le cadre d’une rénovation énergétique. Il entrera en vigueur le 1er janvier 2018.

A quel bâtiment cela s’applique-t-il ?

La RT « élément par élément » est appliquée d’abord pour tous les bâtiments anciens dans le cadre d’une rénovation énergétique. Depuis 2007, chaque élément qui fait l’objet de changements dans le cadre de travaux doit être conforme à la réglementation des bâtiments existants (changement du système de chauffage ou l’isolation des murs, par exemple).

Par ailleurs, cette règle s’applique aussi aux constructions neuves de maisons individuelles de moins de 50 m² et aux extensions neuves de moins de 50 m², ou si l’extension est inférieure à 30 % de l’existant et à 150 m².

Les immeubles soumis à un régime de protection (secteurs sauvegardés, articles L151-18 et 19 du Code de l’Urbanisme) doivent respecter cette règle tout en préservant leur aspect.

Cette règle ne s’applique toutefois pas pour les bâtiments existants de plus de 1000 m², c’est alors la RT Existant « Globale » qui prend le relai…

Quels sont les évolutions à prendre en compte ?

La nouvelle version de la RT « élément par élément » se décline selon les zones climatiques (H1a pour le Nord, et plus largement pour les Hauts de France) et fait évoluer l’ensemble des critères de performance déjà décrits dans la réglementation de 2007, en prévoyant un saut de performance supplémentaire le 1^er janvier 2023.

Des critères de performance spécifiques s’appliquent aussi aux portes, fenêtres, chaudières, pompes à chaleur, … , bref à l’ensemble des équipements techniques de la maison et à sa structure.

Des précautions sont à prendre lors de l’application de cette règle.

Le renforcement de l’isolation d’un logement doit amener à se poser la question des points de ‘fragilité’ de l’enveloppe isolante du bâti, qui sont d’autant plus critiques que l’isolation est importante (risques de condensation, de pourrissement).

Il s’agit de tous les points de discontinuité de l’isolant (ruptures liées aux structures de planchers, aux différents réseaux, aux défauts de pose…) et il s’agit de la maîtrise du renouvellement de l’air (ventilation).
A cela s’ajoute les modifications apportées indirectement aux murs porteurs anciens qui voient leur régime thermique (et hydrique) et leur capacité à s’assécher évoluer lors de travaux d’isolation.

Il est donc fortement recommandé de s’adresser à un homme de l’art ou de réaliser un diagnostic précis de son bâtiment avant de mettre en oeuvre des travaux d’amélioration de la performance énergétique du bâti, notamment le bâti ancien.

Une anticipation du Parc : un projet de fiches-conseil

En regard des enjeux d’amélioration de la performance énergétique du bâti ancien, le Parc naturel régional de l’Avesnois souhaite éditer un ensemble de fiches-conseil en rénovation énergétique du bâti ancien, afin d’aiguiller et aider les habitants ou porteurs de projet publics dans leur future rénovation.

Pour cela, le Parc est à la recherche de propriétaires de bâtis typiques de l’Avesnois (fermes élémentaires, fermes en L, maisons de bourg) qui souhaitent s’impliquer et participer à cet audit durant l’hiver 2017/2018. Cette démarche est gratuite et sans aucun engagement commercial.

Un communiqué de presse a été publié récemment, n’hésitez pas à prendre contact avec l’équipe du Parc pour proposer votre candidature à cette étude, qui ne manque pas d’intérêt.